Ai Xiaoming, Prix Simone de Beauvoir 2010, privée de visa pour Paris

Ai Xiaoming, professeur respectée de littérature chinoise à l’Université de Canton, s’est illustrée en Chine par ses recherches sur la condition féminine, son combat pour les droits des femmes, la défense des travailleurs migrants et des malades du sida. Sujets sur lesquels elle a réalisé plusieurs documentaires en dehors des circuits officiels. Elle devait recevoir le Prix Simone de Beauvoir à Paris ce lundi 11 janvier, mais, faute de passeport, elle n’a pas pu venir. Les autorités chinoises ont en effet refusé de lui renouveler ce document, privant Ai Xiaoming de la possibilité de quitter la Chine. Source Aujourd’hui la Chine http://bit.ly/75OHgi

Créé à l’initiative de Julia Kristeva en 2008 à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir (9 janvier 1908), le Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes » récompense l’œuvre et l’action exceptionnelles de femmes et d’hommes qui contribuent à promouvoir la liberté des femmes dans le monde.
Soutenu par Culturesfrance, la Bibliothèque nationale de France, le Centre national du Livre et les Editions Gallimard, le Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes », doté de 30.000 euros, est décerné chaque année à des lauréat(e)s élu(e)s par un jury international.

En 2009, le prix est allé à « One million signatures », collectif de femmes iraniennes, qui dénonce les lois iraniennes discriminatoires à l’égard des femmes.

Le prix avait déjà été décerné à Taslima Nasreen et Ayaan Hirsi Ali (député des Pays-Bas née en Ethiopie, menacée de mort pour ses positions sur l’Islam).