C’est dans cet esprit que les auteurs formulent des analyses et recommandations qui portent aussi bien sur l’Union européenne au sens large, parfois jugée trop tatillonne et dont le "triangle institutionnel" est souvent estimé opaque, que sur l’Union économique et monétaire, marquée dans la dernière période par l’irruption de la "Troïka" et la conclusion du "Pacte budgétaire". Ces analyses et recommandations tiennent compte des avancées importantes liées à l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne qui, comme les traités précédents, a amélioré le fonctionnement de l’UE, sans toutefois inclure tous les réformes politiques et institutionnelles possibles.
Dans ce contexte, réformer la "gouvernance européenne" suppose selon eux de mieux légitimer l’exercice des compétences de l’UE et de l’UEM, de rendre plus lisibles l’action et l’articulation des principales institutions européennes, mais aussi d’ajuster leur mode de fonctionnement interne. Réformer la "gouvernance" européenne suppose aussi de promouvoir des ajustements à court et moyen termes, d’abord et avant tout au niveau des modes d’intervention et d’organisation des institutions européennes, et sur certains points au niveau des traités communautaires, afin de "consolider l’union politique" et de "parachever l’UEM".
L’ensemble des évolutions proposées par Yves Bertoncini et António Vitorino ne participe pas d’un "big bang" institutionnel ou d’un "grand soir fédéral", mais constitue autant d’améliorations pragmatiques, démocratiques et salutaires de la gouvernance européenne, qui permettront à l’UE de mieux satisfaire les attentes de ses États membres et de ses citoyens.
Lire l’étude sur le site :http://www.notre-europe.eu/media/re...