Quelques-uns de principaux ministres restent en place mais trois changements attirent l’attention. Deux semblent directement liés aux manifestations de mécontentement : le ministre de l’économie et des finances Giorgos Alogoskoufis est remplacé par son secrétaire d’Etat Yannis Papathanassiou et Aris Spiliotopoulos, un protégé de Costas Caramanlis, jusqu’alors ministre du tourisme, prend le portefeuille sensible de l’éducation.
Le remaniement est aussi caractérisé par le retour au gouvernement d’Antonis Samaras avec le portefeuille de la culture. Antonis Samaras a été ministre des affaires étrangères de 1989 à 1992 dans le gouvernement dirigé par Constantin Mitsotakis qui l’avait congédié à cause de ses positions jugées trop nationalistes. Samaras avait quitté la Nouvelle Démocratie pour créer son propre parti et avait été à l’origine de la chute de Mitsotakis.
On considère à Athènes que le retour d’Antonis Samaras permettra au premier ministre de se couvrir sur sa droite où il est concurrencé par le parti LAOS et d’équilibrer l’influence de la ministre des affaires étrangères Dora Bakoyannis, la fille de Constantin Mitsotakis, qui n’a jamais pardonné à Samaras sa « trahison ».