Alors que la France et les Balkans entretiennent de longues relations, Paris ne
mène aucune politique spécifique dans la région, pas plus aujourd’hui que durant
les guerres balkaniques.
Après la désintégration de la Yougoslavie, on observe un important mouvement
de solidarité politique et humanitaire à l’égard de la Bosnie-Herzégovine – en
rupture avec l’orientation traditionnellement pro-serbe de la France, celui-ci est
soutenu par l’opinion publique et les médias français.
Durant le conflit du Kosovo en 1999, sous la présidence de Jacques Chirac, la
France prend part à l’offensive de l’OTAN sans ambition stratégique propre ;
comme ses partenaires européens, elle soutient depuis l’an 2000 la transformation
démocratique de la Serbie.
Si la France est présente dans les Balkans au niveau diplomatique et culturel, la
coopération reste faible sur les plans économique et politique. Paris partage la
retenue de ses partenaires européens concernant le rapprochement des Etats des
Balkans à l’UE.