Partout en Europe, les gens sont confrontés à des défis sans précédent : la récession et la hausse du chômage avec la crise financière mondiale, la flambée des prix de l’alimentation et de l’énergie, la baisse du pouvoir d’achat et le risque croissant de pauvreté, le changement climatique, la criminalité et le terrorisme qui menacent leur sécurité. Dans ce moment grave, le choix sera entre des partis politiques portant des projets opposés pour l’avenir de l’Union européenne.
Chaque électeur aura à choisir entre notre conception d’une Europe de progrès, où les citoyens, les Etats et les pouvoirs européens travaillent ensemble pour répondre aux aspirations de tous ; et une Europe de droite, où l’avenir de nos pays et de nos concitoyens serait remis au jeu du marché. Le Parti socialiste européen, lui, s’engage à créer une société plus juste et plus protectrice, prête à relever les défis qui sont devant nous, en disant : « les citoyens d’abord ».
(…) Ces cinq dernières années, la droite a disposé d’une majorité en Europe, au sein de la Commission et du Parlement européen, et avec la majorité des gouvernements des Etats membres. Mais qu’en a-t-elle fait ? A-t-elle réussi à faire face à la crise financière mondiale ? A-t-elle enrayé la montée des prix de l’alimentation et de l’énergie ? A-t-elle réduit la pauvreté et les inégalités ? La société est-elle plus juste qu’il y a cinq ans ? A-t-elle soutenu nos propositions pour créer plus d’emplois mieux protégés ? La droite suit le marché. Nous suivons nos convictions. La droite dit : « adaptez-vous au marché ». Nous disons : « décidons notre avenir ».
Nous avons besoin d’une solide majorité progressiste en Europe afin de lancer les réformes essentielles au bien-être futur des citoyens européens et de la société dans son ensemble. Ces réformes sont indispensables pour libérer les gens de la pression qu’ils subissent partout, en essayant de joindre les deux bouts au milieu de la récession, de la hausse du coût de la vie, de la montée du chômage (avec 17 millions de chômeurs et encore plus de salariés précaires touchés en premier par la baisse d’activité), de la menace des expulsions, et des inégalités sociales profondes (avec 78 millions d’adultes et d’enfants à la limite ou au-dessous du seuil de pauvreté).
Pour la droite, la mondialisation impose de travailler plus dur et plus longtemps. Nous, progressistes, nous savons que ce n’est pas le résultat de la mondialisation mais d’une politique injuste. Il ne s’agit pas de travailler plus mais de travailler mieux. La droite croit à la société de marché, où les riches deviennent toujours plus riches au détriment de tous les autres. Nous croyons, nous, en une économie sociale de marché donnant à chacun sa chance de réussir en saisissant les possibilités nouvelles d’un monde ouvert. Nous croyons à la solidarité entre les générations, non à la concurrence entre individus prônée par les néo-libéraux.
(…) Dans toute l’Europe la crise financière et économique mondiale frappe nos économies et les simples citoyens. Les salaires réels et le pouvoir d’achat diminuent. Nous ne restons pas inactifs devant cette situation. L’euro a protégé très efficacement nos économies européennes dans cette crise financière mondiale. Il faut à présent faire plus, fixer des règles aux marchés financiers, endiguer la récession, relancer l’économie pour dégager à nouveau de la croissance et des emplois. (…) L’Union est la plus grande économie et le plus grand marché du travail au monde. En nous engageant ensemble, nous serons plus forts pour relancer l’économie sur notre programme de croissance écologique et innovante créatrice d’emplois. Les syndicats et les employeurs ont un rôle important à jouer pour créer cette croissance écologique et innovante dans toute l’Europe.
(…) Le budget européen doit être réorienté vers la croissance écologique et innovante pour anticiper les défis futurs. Puisque ce budget a par principe une fonction de solidarité, il doit aider à améliorer le niveau de vie, à soutenir la cohésion et la croissance dans toute l’Europe et à réaliser la convergence économique des régions les moins développées de l’Union, notamment dans les nouveaux Etats membres. (…) Tous les intervenants financiers doivent à l’avenir respecter des règles claires pour opérer dans nos pays. Notre volonté politique est de mettre, à l’avenir, les marchés financiers au service de l’économie réelle, de l’emploi et de la croissance.