Ainsi désormais le président Obama participe activement à la campagne en Grande Bretagne sur le maintien ou non de celle-ci dans l’Union européenne.
Que le président américain soit préoccupé par l’issue du referendum britannique, c’est évidemment son droit. Que la grande majorité des Britanniques l’accepte, cela ne fait que prouver davantage, s’il en était besoin, que pour eux la relation avec les Etats-Unis reste prioritaire, serait-ce par rapport à l’Europe. Mais que certains en France trouvent normal pareille intervention est plus surprenant. J’ose croire qu’en France, elle susciterait un large tollé quelle que soit notre amitié pour les Etats-Unis. On peut d’ailleurs imaginer ce qu’il en aurait été en pareille circonstance il y a une dizaine d’années encore. Malheureusement on peut en douter peut-être aujourd’hui. Ainsi un grand journal français espère-t-il que les Américains feront pression sur les Européens pour qu’ils resserrent leurs rangs face à la Russie dite révisionniste de M. Poutine.
Pauvre Europe, pauvre France, qui auraient de nouveau besoin d’un suzerain et qu’on leur dicte leur politique !